Jeudi 21 juin avait lieu à Paris la 11ème édition du Club Climat Agriculture. Cette plateforme d’échanges a été créée pour mutualiser les connaissances autour du changement climatique et de permettre au monde agricole de jouer un rôle dans l’effort global. Les principales missions de ce groupe de travail sont :

  • Analyser, comprendre et utiliser les incitations économiques existantes pour optimiser les réductions d’émissions des filières et les rendre plus résilientes face au changement climatique ;
  • Anticiper et contribuer au développement des politiques climatiques de demain pour le secteur agricole.

Panorama de l’actualité carbone

La 1ère table ronde de la journée traitait des différentes actualités. Claudine Foucherot, chef de projet Territoires et Climat chez I4CE, a ainsi évoqué les contours de la future politique agricole commune post 2020, qui passerait d’une obligation de moyens à une obligation de résultats. Les règles communes seraient remplacées par des objectifs en commun.
Valérie Dermeaux du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ainsi que Elisabeth Pagnac-Farbiaz du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire ont fait un point rapide sur la révision de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

S’adapter au changement climatique

Lors de la 2ème table ronde de la matinée, plusieurs experts sont intervenus autour de la thématique « Evaluation des impacts du changement climatique sur la production agricole et stratégies d’adaptation ». Stéphane De Cara, chercheur à l’INRA a présenté un retour sur le méta-programme ACCAF (adaptation de l’agriculture et de la forêt au changement climatique), en citant notamment le projet LACCAVE ou encore le portail SAFE sur internet. C’est ensuite Frédéric Huard, également chercheur à l’INRA qui a proposé une synthèse autour de la question des indicateurs climatiques et d’exemples d’application. Enfin, Jean-Paul Bordes de l’institut Arvalis a réalisé un focus sur les impacts du changement climatiques et les stratégies d’adaptation pour les grandes cultures. Il existe à ce jour 4 leviers sur lesquels travaillent Arvalis : la génétique, les pratiques culturales, le pilotage et la gestion de l’eau.

Comment mesurer les émissions de GES agricoles et combien ça coûte?

Enfin, la troisième et dernière table ronde de la journée portait sur les données à utiliser pour le MRV (Monitoring, Reporting, Verification) des émissions de gaz à effet de serre et leurs coûts, dans l’optique de la mise en place du référentiel bas carbone et du marché volontaire de crédits carbone. Catherine Brocas, de l’IDELE, a présenté la méthodologie carbone sur l’élevage bovin et l’évaluation des coûts de MRV, couplés aux coûts liés à l’accompagnement afin de personnaliser le plan d’action et assurer sa mise en œuvre par l’agriculteur, grâce à l’outil CAP2ER. Enfin, Carole Rocca du groupe InVivo a fait le relais du projet « 1000 fermes numériques » et du potentiel certain des objets connectés afin de réduire les coûts de MRV, avec pour objectif une saisie automatique et fiable de nombreuses données et paramètres.

Une journée riche en échanges et en présentations de qualité, permettant de rassembler les acteurs du Club Climat Agriculture et de faire le point sur les avancées de la stratégie nationale bas-carbone afin de preparer la parution du futur référentiel qui encadrera les méthodologies.

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