Les labels et les différents signes officiels de qualité
fleurissent sur les produits, rendant parfois difficile pour le consommateur de
s’y retrouver. Entre promesses marketing et réelles différences qualitatives,
tour d’horizon des principaux labels et signes officiels de qualité pour vous
aider à décrypter les emballages !

Dans cette première partie, zoom sur les labels reconnus par les pouvoirs publics et contrôlés par des organismes indépendants.

L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)

L’AOC est un signe de qualité français qui caractérise un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique bien spécifique.
L’AOC est la première étape vers l’AOP.

L’Appellation d’Origine Protégée (AOP)

L’AOP signe un lien très fort entre un terroir et un produit. La différence qualitative qui en résulte provient donc du milieu naturel et du savoir-faire des producteurs, et se caractérise par un cahier des charges précis pour chaque produit.
Pour être reconnu comme AOP, la dénomination du produit doit au préalable être reconnue en Appellation d’Origine Constatée (AOC) en France, puis être enregistrée par la commission Européenne en AOP, ce qui lui donne une reconnaissance au niveau européen.
En France, on trouve des AOP dans les produits laitiers (fromages comme le Laguiole ou le brie de Meaux, crème fraîche d’Isigny, beurre de Bresse), les vins (Bergerac, Cabernet d’Anjou), les eaux-de-vie (cognac, armagnac) et d’autres produits comme les noix de Grenoble, les lentilles vertes du Puy ou la volaille de Bresse.

L’indication Géographique Protégée (IGP)

L’IGP est également un signe de qualité régi au niveau européen. Il garantit une origine géographique mais aussi la qualité, la réputation ou toute autre caractéristique pouvant être attribuée à cette origine. La relation entre le produit et son origine est moins forte que pour l’AOP, puisque l’IGP garantit qu’au moins une étape de la production de la transformation ou de l’élaboration a lieu dans l’aire géographique spécifiée.
En France, le sel de Guérande, le foie gras du Sud-Ouest, le pruneau d’Agen ou le jambon de Bayonne sont des IGP.

 Le label rouge

Le label rouge apposé sur un produit garantit qu’il possède des caractéristiques spécifiques, préalablement fixées dans un cahier des charges qui établit un niveau de qualité supérieur par rapport au produit courant, notamment sur les conditions de fabrication ou de production.
Il existe en France plus de 400 labels rouges homologués par les pouvoirs publics.
Par exemple, une volaille Label Rouge est élevée obligatoirement en plein air ou en liberté, l’éleveur privilégie les races rustiques, ne doit pas posséder un poulailler de plus de 400m2 et les volailles sont abattues à partir du 81ème jour (contre au 40ème jour par exemple pour un poulet « standard »).

La Spécialité Traditionnelle Garantie (STG)

La STG atteste qu’un produit a été fabriqué selon une recette ou un mode de production considéré comme traditionnel, sans prendre en compte son origine géographique.
On retrouve par exemple les moules de Bouchot, la Mozzarella ou le jambon Serrano.

L’Agriculture biologique

Pour obtenir le label Agriculture biologique, les produits doivent contenir au moins 95% d’ingrédients agricoles certifiés bio.
La démarche s’inscrit dans un système de gestion durable de l’agriculture, en participant à l’amélioration des sols, de l’eau, des végétaux et des animaux et en favorisant la biodiversité.
Les producteurs bio ont interdiction de recourir aux engrais chimiques de synthèse, aux pesticides et d’utiliser des OGM.
Chaque année, l’activité des producteurs bio est contrôlée par un organisme certificateur agréé.
Il existe deux logos :
– le logo français AB (facultatif)
– le logo communautaire « eurofeuille » (obligatoire)

La certification de conformité

La certification de conformité de produits (CQP) se caractérise par l’élaboration d’un cahier des charges précisant les exigences et les recommandations choisies, qui sont validées par les ministres en charge de l’agriculture et de la consommation. Un contrôle est effectué par un organisme certificateur accrédité.
Le CQP ne garantit pas une qualité supérieure, juste un plus par rapport à l’application des spécifications « standard ». Cela peut être par exemple un critère lié à l’alimentation des animaux (ex : veau nourri à 70% par le lait entier produit sur l’exploitation).

Dans un prochain article, nous nous intéresserons aux labels « non officiels ».

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