Notre ambition

Les micro-organismes regroupent des bactéries, archées, levures, micro-algues, champignons… Ils sont à l’origine de la vie terrestre et leur grande diversité leur a permis de coloniser même les milieux les plus extrêmes. à partir du milieu du XIXe siècle, la science a commencé à s’y intéresser.

La connaissance et la compréhension des interactions entre les plantes et les micro-organismes du sol sont primordiales pour une gestion durable de nos écosystèmes notamment en agriculture.

On sait aujourd’hui que les micro-organismes aident l’agriculteur sur différents aspects de son travail.

Parmi leurs propriétés fascinantes, on retrouve le développement de la fertilité des sols, la résistance au stress des plantes ou encore la limitation de l’érosion… Ils permettent aussi de réduire le recours aux produits chimiques de synthèse et une meilleure gestion de la ressource en eau.

Pour assurer cette diversité de fonctions, une seule espèce de micro-organisme n’est pas suffisante, il faut un complexe d’espèces qui travaillent de concert.

L’un des moyens d’apporter ou de ramener de la biodiversité dans les exploitations agricoles est d’utiliser un consortium de micro-organismes. En effet, chaque micro-organisme ayant un milieu de vie optimal et chaque exploitation, ayant un écosystème différent (microbiome), apporter de la diversité permettra d’assurer le développement des micro-organismes adaptés à l’environnement présent.

Cette diversité permettra d’optimiser les chances de voir se développer les fonctions souhaitées et contribuera à rétablir un équilibre de fonctionnement dépendant du système déjà présent.

Ainsi, cette grande diversité de micro-organismes permettra de développer la vie des sols pour produire des denrées agricoles de qualité, qui elles-mêmes contribueront à améliorer la santé humaine, animale, environnementale… Une vie microbienne de qualité contribuant au cercle vertueux de la santé.

Les sols sont un atout précieux dans la régulation climatique au travers, notamment, de leur rôle au sein des cycles biogéochimiques du carbone et l’azote.

Ces cycles sont au cœur des enjeux climatiques. Les bactéries et les champignons peuvent aider à la fixation du carbone et de l’azote de l’air, entre autres. Plusieurs mécanismes sont possibles : le premier en intégrant directement ces éléments dans leur métabolisme. Une autre explication est que la présence de ces micro-organismes permet aux plantes de développer leurs feuilles et ainsi booster la photosynthèse.

Les micro-organismes jouent aussi un rôle important dans la structuration des sols au travers notamment de la formation du complexe argilo-humique, ce qui permet de limiter les problématiques d’érosion des sols ou de lessivage. D’ailleurs, en utilisant les micro-organismes à plus grande échelle, on pourrait envisager un impact très positif pour limiter les risques d’inondations.

De plus, la capacité de certains micro-organismes à dégrader des polluants tels que les hydrocarbures ou les molécules chimiques comme les médicaments permet de travailler à réduire les pollutions des sols. Certains micro-organismes intègrent dans leur métabolisme ou rendent biodisponibles pour les plantes l’azote et le phosphore. Ce qui évite que ces éléments viennent polluer les cours d’eau et nappes phréatiques.

Notre initiative « Du sol à l’assiette » promeut des systèmes alimentaires sains et durables. Elle est au cœur de l’approche de Global Health.

Cette approche s’est développée avec les dernières crises sanitaires qui ont mis en lumière les liens entre les santés des différents domaines du vivant. Les chercheurs ont constaté que les zoonoses (maladies transmissibles entre l’homme et l’animal) de plus en plus fréquentes sont une conséquence directe de la dégradation de notre environnement.

Les zoonoses ne sont pas le seul problème sanitaire que l’on peut lier à cette approche de santé globale. Le développement des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension ou le diabète sont une conséquence du développement des régimes alimentaires déséquilibrés, de la consommations de produits ultra-transformés et de la recherche du prix le plus bas au détriment de la qualité.

La consommation de produits agricoles traités chimiquement et cultivés sur des sols perfusés pour produire, de produits ultra-transformés et d’antibiotiques ont porté atteinte à notre microbiote intestinal. Les chercheurs mettent aujourd’hui en évidence qu’une modification de notre microbiote est la cause de nombreuses maladies chroniques, comme la dépression, le surpoids…

Dans ce contexte, l’initiative « Du sol à l’assiette », portée par l’association, encourage une transition de nos systèmes alimentaires au bénéfice de notre santé et de la planète.

“Du sol à l’assiette” s’appuie sur ce cercle vertueux de la santé. La santé du consommateur passe en premier lieu par la qualité des produits qu’il consomme. Ces produits, pour être de qualité, doivent provenir d’animaux et des végétaux en pleine santé. Pour cela, ils doivent être produits sur des sols vivants dans un environnement de qualité.