– LE PROJET CARBONE EN POLE POSITION

 – UNE CONFÉRENCE AMBITIEUSE LE 26 OCTOBRE 2017 A RODEZ

 L’assemblée générale de l’Association Pour la Santé de la Terre et du Vivant s’est tenue le 14 juin dernier à la Grange de Seveyrac sur la commune de Bozouls, dans les dépendances de la ferme d’Anne et Jean-Yves Rieucau, un magnifique grenier à grains du XIIe siècle, ancienne possession de l’abbaye cistercienne de Bonneval.

Une cinquantaine de personnes ont pris part à cette réunion constructive qui a permis d’affiner les objectifs à court et moyen terme.

 C’est à Mathieu Causse, président de l’APSTV, qu’il revenait de dresser le rapport moral de l’année écoulée. Après avoir remercié la Sobac pour l’aide apportée à la réalisation des différents projets, il a tenu à rendre hommage à tous les adhérents, acteurs majeurs pour la réalisation des objectifs qu’il a tenu à rappeler :

Faire connaître les méthodes de travail et l’engagement responsable de nombreux agriculteurs dans l’adoption de solutions agro-environnementales pérennes, faire la promotion de la qualité des productions contribuant à une meilleure santé alimentaire et représenter une force vive de propositions et de solutions auprès des institutions et des politiques.

Mathieu Causse a insisté sur la nécessité d’établir une relation solidaire entre les membres afin de favoriser des rapprochements à l’échelle locale, de partager les expériences et de chercher ensemble des solutions.

Il a également souligné l’importance de l’adhésion de l’association  au 4 pour 1000 qui « nous permet d’envisager une implication forte sur la thématique carbone et à moyen terme, des retours pour l’ensemble des agriculteurs ». Pour Mathieu Causse, il faut que « l’association évalue le potentiel des exploitations adhérentes à séquestrer du carbone pour permettre des retours financiers directs et indirects auprès de celles-ci. Elle fait partie d’un groupe de travail dont la mission est d’identifier les méthodes séquestrant du carbone, les référencer et les intégrer au marché volontaire du carbone ».

Il a enfin insisté sur l’urgence qu’il y a à se doter d’un conseil scientifique pour créditer tous les résultats et avancées.

Un conseil scientifique avant la fin de l’année

Gauvain Meulle, ingénieur agro, permanent de l’association, a ensuite brossé le rapport financier  au 31 décembre 2016. A cette date, l’Association Pour la Santé de la Terre et du Vivant présente un compte positif de 21 302,34 euros. Pour l’instant l’association ne peut se passer du mécénat de la Sobac mais devra trouver à moyen et long terme des sources de financement extérieures par le biais d’appels à projets ou de demandes spontanées auprès des institutions publiques.

Après avoir évoqué tous les espoirs placés dans cette association qui veut devenir une véritable force d’échanges et de soutien, de partage et de rencontres pour une agriculture de qualité au service de tous, Gauvain Meulle est revenu sur les 545 membres qui la composent : 421 agriculteurs, 124 adhérents particuliers, avec la Bretagne et le sud de la France particulièrement bien représentés.

Au niveau communication, le nouveau site internet (https://sante-terre-vivant.fr) a fait l’objet d’une présentation ainsi que les nouveaux outils dont s’est dotée l’association et qui vont des flyers au bulletin d’informations.

Gauvain Meulle a bien sûr évoqué le conseil scientifique qui verra le jour avant la fin de l’année. Des contacts intéressants ont d’ailleurs été noués avec l’UMR éco et sols et l’OFSV (l’Observatoire Français des Sols Vivants). Des personnalités scientifiques comme Marcel Mazoyer et Laurent Chevallier s’intéressent elles aussi de très près aux travaux de l’Association.

Importantes avancées sur le Carbone

Sur le projet Carbone, Gauvain Meulle a évoqué le lobbying mené avec la Sobac auprès des institutions ainsi que la participation au groupe de travail du Club Climat Agriculture, insistant sur la nécessité de monter un projet de compensation Carbone avec les adhérents de l’association.

Le projet Vocal auquel a adhéré l’association entre dans cette optique à travers trois constats essentiels :

  • Il faut valider les ambitions des accords de Paris (rester en dessous de 2°C d’augmentation de la température terrestre).
  • Il n’existe quasiment aucun projet de compensation carbone sur le sol français car il n’existe pas de marché volontaire structuré.
  • Il n’existe pas de marché volontaire car sa structuration est compliquée.

Vocal (Voluntary Carbon Land Certification) a pour mission d’activer un projet de référentiel national sur le marché volontaire. Il doit aider les projets de réduction des Gaz à Effets de Serre. Il doit enfin aider à concrétiser les ambitions françaises signées lors des accords de Paris.

Vocal a donc pour ambition de mettre sur pied ce cadre national, encadré par le Ministère de l’Environnement sur des projets forestiers et agricoles et de donner les clés pour l’élaboration des projets et des méthodologies de séquestration du carbone.

A la demande de Marcel Mézy, Claire Mazars, ingénieure spécialisée dans les problématiques de méthanisation et de captation du carbone à la Sobac et Pauline Blanquet, responsable du laboratoire imaginé par Marcel Mézy et qui regroupe maintenant cinq ingénieurs, ont ensuite communiqué à l’assemblée les résultats probants déjà enregistrés ainsi que les avancées dans la riche collaboration avec l’Ecole d’Ingénieurs agronomes de Purpan, à Toulouse. Des résultats que nous détaillerons plus précisément très prochainement.

Le projet de référentiel national a été validé le 16 juin dernier et les six prochains mois seront consacrés à l’élaboration de projets de méthodologie bas-carbone.

A partir du 16 décembre, les projets pour la labellisation bas carbone pourront être déposés.

Il reviendra à l’Association de créer une méthodologie en collaboration avec la Sobac et de monter un projet avec nos contacts d’Info Compensation Carbone.

Un grand rendez-vous le 26 octobre à Rodez

 L’Association pour la Santé de la Terre et du Vivant organisera une grande conférence le 26 octobre prochain sur le thème « Agriculture, alimentation et Santé » avec la mise en place ce jour-là d’un marché de producteurs en harmonie bien sûr avec la philosophie de l’Association.

Par ailleurs, plusieurs adhérents ont émis l’idée de mettre en place des panneaux signalétiques dans les fermes des adhérents afin de construire un lien physique entre eux et d’attirer l’œil des particuliers. Une initiative accueillie avec enthousiasme.

Les réunions thématiques et de présentation de l’Association vont se poursuivre un peu partout sur le territoire français et il convient déjà d’ébaucher les premières orientations du planning 2018.

La soirée s’est terminée par un dîner à la ferme particulièrement chaleureux dans les anciennes étables entièrement restaurées. Un moment fort qui ne fait que renforcer les liens entre les membres de cette toute jeune association pleine d’ambition.

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