La troisième assemblée générale de l’Association pour la Santé de la Terre et du Vivant s’est tenue mercredi dernier à la salle polyvalente de Manzat (Puy de Dôme) en présence d’une soixantaine de personnes.
Après avoir remercié les personnes présentes, le président Mathieu Causse a insisté sur la motivation intacte du bureau, « conscient que les événements actuels nous donnent raison ».
Pour une communication plus efficace
Dans son rapport moral, Mathieu Causse a rappelé les objectifs de l’association :
- Faire connaître les méthodes de travail et l’engagement responsable de nombreux agriculteurs dans l’adoption de solutions agro-environnementales pérennes.
- Faire la promotion de la qualité des productions contribuant à une meilleure santé alimentaire.
- Permettre aux consommateurs de choisir leurs produits en fonction de leur mode de production.
- Représenter une force vive de propositions et de solutions auprès des institutions et des politiques.
L’association comptait fin 2017, 611 adhérents sur toute la France avec une prédominance pour la région Occitanie et la région Ouest.
La mise en place par Mathilde Scheuer, animatrice de l’APSTV, d’outils de communication efficients, a permis de créer un lien avec les adhérents avec la mise en place d’une newsletter mensuelle et une présence accrue sur les réseaux sociaux. Une nouvelle rubrique « Portraits d’adhérents » a été créée sur le site internet afin de mieux faire connaître la philosophie qui les anime.
Membre de l’initiative 4 pour 100 et du Club Climat Agriculture, l’association a participé en 2017 à plusieurs réunions à Paris, l’objectif étant de permettre aux adhérents utilisateurs des technologies Marcel Mézy de déposer un projet s’appuyant sur une méthode validée par le Ministère de l’Environnement dans le cadre du référentiel bas-carbone.
Même si au niveau ministériel la mise en place de ce référentiel a pris du retard, l’association poursuit son travail de fond sur ce dossier afin d’être prête au moment opportun.
De nombreux adhérents vendent leurs productions en direct sur les marchés, via les AMAP, des magasins de producteurs ou en circuits courts et locaux. Afin qu’ils puissent valoriser auprès des consommateurs la qualité de leurs produits et leur impact positif sur la santé, les sols et l’environnement, le projet d’un kit de communication « vente directe » a été lancé et il vient d’être finalisé. La mise à disposition des flyers, autocollants, panneaux à accrocher dans les fermes et poches au logo de l’APSTV sera effective aux premiers jours de l’été.
Plusieurs adhérents ont souhaité la réalisation d’une mallette pédagogique à destination des enseignants de maternelle et de primaire sur la thématique « Du sol à l’assiette » afin de sensibiliser enfants et parents aux liens entre pratiques agricoles, alimentation, santé et environnement. Des contacts ont été pris avec certaines mairies et une institutrice, l’objectif étant de concrétiser ce projet à la rentrée scolaire 2018.
Au niveau financier, l’association Pour la Santé de la Terre et du Vivant termine l’année 2017 avec un très léger déficit et l’objectif à moyen et long terme est d’accentuer la recherche de sources de financement extérieur (augmentation du nombre d’adhérents, réponse à des appels à projets, …).
Après une rapide prise de parole de Marcel Mézy pour évoquer la mise en place de son laboratoire haut de gamme, maillon indispensable au développement de ses technologies, un échange s’est instauré avec l’assistance avec des questions sur les filières ou encore le montant des cotisations.
« Ils ont tout compris »
C’est la phrase qui revenait sur toutes les bouches en cette fin de matinée, quand l’assistance s’est déplacée à Vitrac à quelques kilomètres de Manzat pour visiter l’exploitation Bio des frères Batisse et de leur maman, Christiane. Lionel Batisse a présenté l’exploitation de 190 hectares dont 40 en méteils grain et fourrage, le reste étant en prairies. Avec un troupeau de 80 vaches laitières de race Prim’Holstein qui produit entre 500 000 et 600 000 litres de lait à l’année, la ferme Batisse a monté il y a quelques mois un atelier de transformation, laboratoire high-tech où 150 000 litres de lait sont transformés en yaourts, crèmes dessert ou riz au lait. Une production que supervise Loïc Batisse et qui est écoulée de façon très locale via les collectivités (écoles, maisons de retraite) ainsi que dans les moyennes et grandes surfaces de la région, jusqu’à Auchan à Clermont-Ferrand. Membre du réseau Invitation à la ferme, le réseau des fermiers Bio, la Ferme Batisse compte maintenant sept salariés et a déjà atteint les objectifs qu’elle s’était fixée… pour 2019.
Visite de la ferme Batisse et de son atelier de transformation.
L’association Pour la Santé de la Terre et du Vivant ne pouvait rêver d’une visite sur le terrain plus symbolique. Le Gaec des Mas de Loïc et Lionel Batisse incarne à la perfection toutes les valeurs mises en avant par Mathieu Causse et les membres de l’APSTV.
Médecines douces pour les animaux
Après un délicieux déjeuner à la salle polyvalente de Manzat autour de produits locaux issus des adhérents, la journée s’est poursuivie par une intervention du docteur-vétérinaire Philippe Labre, créateur du cabinet Gentiana PhytoLabo sur les médecines douces vétérinaires.
Le Dr Philippe Labre en pleine intervention pour expliquer son concept.
La santé gérée par la réactivité autonome de l’animal, rendre les animaux physiologiquement compétents pour qu’ils puissent faire face en autonomie à leurs problèmes de santé, Philippe Labre affirme pouvoir régler 60 à 80 pour cent des problèmes de santé animale par une utilisation intelligente des plantes. Formateur en naturothérapie, Philippe Labre a captivé son auditoire par sa connaissance des plantes et huiles essentielles qui permettent d’éviter 80% des traitements antibiotiques.
Lionel Batisse, Mathieu Causse, Marcel Mézy et Loïc Batisse